Il existe plusieurs types de scolioses: scolioses idiopathiques de l'adolescent, scolioses neurologiques ou scolioses dégénératives de l'adulte.
Nous parlerons ici de la scoliose dégénérative de l'adulte
La scoliose lombaire dégénérative est définie par l’existence d’une déformation de la colonne vertébrale associée à un angle de cobb supérieur à 10°.
Contrairement à la scoliose idiopathique de l’adolescent, la scoliose lombaire dégénérative est la résultante d’un ensemble de phénomènes dus au vieillissement de la colonne vertébrale. Ces processus dégénératifs, lorsuq’ils sont évolués, peuvent entrainer des douleurs lombaires qui irradient dans les membres inférieurs.
La première étape du développement de la scoliose est l’appartion d’une dégénérescence des disques intervetébraux lombaires. Sous l’effet des contraintes mécaniques le disque va se déformer de manière asymétrique. On appelle ce phénomène un spondylolisthésis latéral ou dislocation rotatoire. C’est cette compression asymétriques des nerfs qui va entrainer des douleurs au niveau des membres inférieurs.
La scoliose lombairedégénérative est plus fréquente chez la femme et se majore après la ménopause. Les symptomes sont liés aux dislocations entre les vertèbres qui entrainent douleurs lombaires qui irradient dans les fesses et dans les jambes. Ces symptomes sont similaires à ceux de la sténose lombaire (difficultés progressives à la marche, avec périmètre de marche réduit douleurs dans les membres inférieurs, sensations d’engourdissement, fourmillements et picotements, voire paralysie progressive des muscles des membres inférieurs).
Des radiographies de la colonne vertébrale entière (Télérachis) sont nécessaires pour évaluer l’équilibre de la colonne vertébral dans le plan frontal et sagittal.
Des radiographies de la colonne vertbral en flexion et en extension (Dynamiques) peuvent être utiles pour demasquer une instabilié.
L’IRM permet d’évaluer le degré de dégénérescence discale et les compressions nerveuses (foraminales et centrales).
Le scanner peut faire partie du bilan pour mieux mettre en évidence ostéophytes (becs de perroquet).
Le traitement initial est toujours symptomatique médical. Il comporte des antalgiques, des anti-inflammatoires voir si nécessaire des infiltrations.
La décision d’un traitement chirurgical n’intervient que lors d’un échec du traitement médical associé à des symptômes très invalidants.
Plusieurs interventions existent et dépendent de l’étendue des lésions.
Le traitement consiste à fusionner l’étage hypermobile et à décomprimer les racines nerveuses. Cette intervention peut être réalisée par voie antéro-latéral mini-invasive (Arthrodèse Lombaire par voie latérale) ou plus classiquement par voie postérieure (Arthrodèse lombaire par voie postérieure)