La colonne vertébrale est constituée d’un empilement de vertèbres. Les cinq vertèbres du bas constituent la colonne lombaire ou rachis lombaire qui repose sur le sacrum. Entre chaque vertèbre se trouve un disque qui sert d’amortisseur.
Il est composé de deux parties, l’une centrale, le noyau et l’autre périphérique, l’annulus.
L’annulus sert d’enveloppe au noyau. Quand l’annulus se déchire, le plus souvent par usure, une partie du noyau s’échappe et va comprimer le nerf à l’intérieur de la colonne vertébrale
C’est ce que l’on appelle une hernie discale.
Ces hernies surviennent souvent à l’effort, mais quelquefois sans aucune circonstance favorisante, voire en dormant. 20% de la population présente des hernies discales non symptomatiques.
En effet une hernie discale n'est pas obligatoirement douloureuse, et il n'y a pas forcément de lien entre la présence d'une hernie et des douleurs lombaires.
En revanche, la hernie peut se déplacer vers l'arrière du disque, et venir comprimer les racines nerveuses. Cette compression des racines est à l'origine des douleurs. Ces douleurs s'accompagnent de fourmillements (appelés paresthésies), voire d'une anesthésie partielle de la jambe si la compression est plus importante.
Il existe 120000 nouveaux cas par an de lombosciatiques dues à des hernies discales dont seulement 37000 nécessitent un traitement chirurgical
La compression du nerf peut être responsable de:
- Douleurs lombaires (mal de dos)
- Douleurs dans l’aine (méralgie) , la cuisse (cruralgie) , la jambe et/ou le pied (sciatique)
Une IRM ou un scanner du rachis lombaire datant de moins de 6 mois est nécessaire pour faire le diagnostic. Dans certains cas des radiographies simples de la colonne vertébrale peuvent être nécessaire pour définir le traitement.
Le traitement initial est symptomatique et médical, il comprend :
Du repos, des antalgiques, des anti-inflammatoires, et de la rééducation (une fois la phase aigue passée).
En cas de douleurs importantes, il est possisble de réaliser une infiltration. C'est d'ailleurs le traitement qui suffira le plus souvent à régler le problème. Il s'agit d'aller injecter sous contrôle radiologique une dose d'anti-inflammatoire dérivé de la cortisone au niveau de la racine nerveuse comprimée.
95% des patients sont améliorés par ce traitement Après résolution de l'épisode aigu, le risque de récidive et le risque de lombalgies (douleurs du dos ) résiduelles )est toujours très présent, du fait de la progression des altérations discales.
La chirurgie deviant nécessaire en cas d’échec du traitement médical. On appelle cette chirurgie: microdiscectomie ou cure de hernie discale
• Douleur persistante, malgré un traitement médical complet (incluant au moins une infiltration)
• Déficit moteur (sciatique paralysante)
• Sciatique « hyperalgique », où l'intensité des douleurs est telle qu'il est impossible pour le patient de supporter les étapes du traitement médical.
Un traitement chirurgical est réalisé en urgence dans les cas suivants:
- Syndrome de la queue de cheval: compression du plusieurs raciness nerveuses entrainant des troubles urinaires (fuites ou difficulties à uriner) et une anesthesia du périnée.
- Une paralysie des muscles de la cuisse, de la jambe ou du pied ( impossibilité de relever les orteils ou de les fléchir).
- Douleur impossible à calmer malgré des traitement antalgiques en intra-veineux.