Prothèse totale de disque lombaire

Indications

Les prothèses de disques lombaires sont principalemet utilisées dans le traitement de discopathie dégénérative en échec de traitement médical chez un patient qui ne présente pas de lésions arthosiques au niveau à opéré.

Objectif

Il est d’enlever le disque malade responsable des douleurs tout en préservant les mobilités entre les deux vertèbres. La mobilité de la prothèse permettra d’adapter le positionnement des disques sus-jacent contrairement à une arthrodèse qui n’autorise pas cette adaptation. Les contraintes mécaniques seront moindres et ainsi le risque d’usure à long terme pour les disques situés au dessus de la prothèse sera inférieur.

Technique opératoire

Cette intervention est effectuée par voie antérieure, c’est à dire que le chirurgien va réaliser une cicatrice (soit  horizontale soit verticale) au niveau du bas du ventre pour accéder à la colonne vertébrale.

Cette chirurgie est réalisée sous anesthésie générale. Le patient est positionné sur le dos. Le chirurgien va ensuite accéder au disque lombaire en réclinant les gros vaisseaux abdominaux (Veine iliaque, artère iliaque, aorte et veine cave  principalement). L’assistance d’un chirurgien vasculaire peut être utile en cas de difficulté)

Le disque est ensuite complètement vidé 

La prothèse est posée sous contrôle radiographique.

Après lavage au sérum physiologique du site opératoire, la plaie opératoire est fermée sans drainage.

Suites opératoires

Le 1er lever se fait soit le soir de l’opération avec le chirurgien, soit le lendemain matin de l’opération avec l'équipe paramédicale qui donne des conseils de maintien.

 

Un lombostat peut être proposé pour maintenir la ceinture abdominale en cas de faiblesse musculaire.

 

La sortie se fera à J+2 ou à J+3 après contrôle radiologique post opératoire selon les cas avec retour en voiture particulière au domicile du patient.


Suivi post-opératoire

Il sera organisé avant votre sortie de l'hôpital, il comprend:

- Consultations de revue à 6 semaines, 3 mois, 6 mois et à 1 an de recul.

 

- Un contrôle radiologique sera fait à chaque consultation de suivi.

Risques opératoires

En per-opératoire :

 

La perte sanguine durant l’intervention est variable souvent minime, elle est fonction du patient, de la durée d’intervention et des complications éventuelles. Si elle est importante, elle peut être compensée par une autotransfusion (le sang récupéré pendant l’opération est réinjecté au patient), une prise d’érythropoïétine (médicament qui stimule la fabrication des globules rouges) avant l’intervention. Une transfusion sanguine est extrêmement rare, mais peut être utile en cas de complication de type vasculaire.

 

Les risques concernant les vaisseaux sanguins du fait de leur mobilisation nécessaire durant l’abord chirurgical. Les plaies des vaisseaux sont très exceptionnelles mais les grands axes vasculaires sont situés en avant des vertèbres (aorte veine cave et vaisseaux iliaques) ; le risque est minimisé par la présence d’un chirurgien vasculaire (soit en aide opératoire soit présent dans l’établissement). Une réparation d’une lésions artérielle ou veineuse sera effectuée si nécessaire.

 

Les lésions des racines ou du contenu du canal central (la queue de cheval, il n’y a plus de moelle épinière en région lombaire) sont exceptionnelles, il peut en résulter des pertes de sensibilité ou des troubles moteurs.

 

Le cul de sac dural (enveloppe des nerfs) peut être déchiré, entraînant une fuite du liquide céphalo-rachidien, cette brèche ne peut pas être suturée, la colle hémostatique suffit souvent à résoudre le problème. Cette fuite n’a habituellement pas de conséquence, mais elle nécessite de prolonger l’alitement pendant la période d’hospitalisation.

 

Un mauvais positionnement de la prothèse ou une erreur de disque est prévenu par l’utilisation de radioscopie pendant l’intervention.

 

En post-opératoire :

 

Comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle tout seul. Le risque s’il augmente de façon importante, est de comprimer les vaisseaux, ou même les structures nerveuses et peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical.

 

L’alitement et les risques individuels (diabète, varices, etc.) peuvent majorer le risque de phlébite des membres inférieurs (caillot dans les veines). Cette phlébite est susceptible d’entraîner une embolie pulmonaire, risque majeur de cette affection, habituellement correctement limité par la prescription des anticoagulants.

 

Plus rarement:

 

L’atteinte de la chaîne sympathique peut engendrer une augmentation de la chaleur locale du membre inférieur par son effet vasodilatateur souvent temporaire ; l’élongation du nerf abdomino-génital une paresthésie de la face antérieure de cuisse ; les lésions du plexus pré-sacré une sécheresse vaginale ou une éjaculation rétrograde (chez l’homme en âge de procréer, un prélèvement de sperme sera systématiquement demandé avant la chirurgie sauf refus signé du patient).

 

Une distension exagérée lors de l’ouverture des plateaux peut entraîner une tension excessive sur les racines, source de douleurs sciatiques normalement régressives (moins souvent en cas de chirurgie de reprise avec fibrose périradiculaire).

 

Les lésions digestives sont exceptionnelles, les brèches péritonéales sont facilement suturées et sans conséquences, la voie transpéritonéale peut se compliquer à distance d’occlusion sur bride. Les éventrations sont plus souvent rencontrées dans les voies rétropéritonéales. L’atteinte de l’uretère gauche est plus souvent décrite dans les chirurgies de reprise (mise en place d’une sonde rétrograde).

 

L’infection du site opératoire, dite infection nosocomiale peut toujours se produire, elle est très rare. En règle générale, l’identification du germe en cause, et la prescription d’antibiotiques adaptés, éventuellement accompagnées d’un nettoyage chirurgical secondaire, permettent la guérison complète.

 

L’alitement en cas de complications et les risques individuels (diabète, varices, etc.) peuvent majorer le risque de phlébite des membres inférieurs (caillot dans les veines). Cette phlébite est susceptible d’entraîner une embolie pulmonaire, risque majeur de cette affection. Un traitement anticoagulants, lorsque le terrain du patient comporte un tel risque sera proposé.

 

 

À long terme, l’évolution de lésions dégénératives des articulaires postérieures peut dégrader le résultat antalgique initial, parfois imposer l’arthrodèse postérieure.

 

L’intervention sur le niveau opéré ne vous prémunit pas de l’apparition secondaire d’une lésion dégénérative sur un autre niveau discal.

 

La liste des complications n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.

 

 

Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.